La communication écrite impose davantage de règles que l'expression orale. De plus, on n'utilise pas forcément les mêmes mots, et là où le langage parlé admet périphrases, corrections, ou encore changements de direction, l'écrit nécessite d'être précis et concis.
Le passage de l'oral à l'écrit peut vite se transformer en traquenard : on veut éviter soudain et à juste titre les répétitions, utiliser un langage plus soutenu, et par maladresse, la recherche de mots et/ou d'expressions vient parfois obscurcir ce qu'on veut dire.
En croyant bien faire, et sans même parler du piège facile du contresens, on a tendance à employer des termes plus abstraits et des tournures plus lourdes qui gênent la compréhension : pour exprimer quelque chose de simple, on tend à faire long et compliqué ! Et assez vite, on n'arrive plus à relier ses idées, et donc à poursuivre son texte.
Glissez de l'oral dans votre écrit
Pour éviter de se prendre les pieds dans le tapis des mots, il existe une règle d'or : il faut sans cesse s'interroger. Il est nécessaire d'avoir en permanence la question suivante à l'esprit : « Dans ce paragraphe ou cette phrase, qu'est-ce que je veux dire ? »
Normalement, vous retrouvez alors le fil de votre pensée et vous l'exprimez oralement de façon simple. Par exemple : « Je veux dire que je suis en désaccord avec cette décision. » Soit ! Écrivez alors votre idée ainsi, avec ces mots : il sera toujours temps ensuite d'affiner le style ; au moins vous avez exprimé la charnière de votre texte.
Mettez toute votre énergie sur l'idée centrale de votre écrit
De façon générale si vous voulez être performant et clair à l'écrit, il faut toujours bien exprimer votre idée centrale et la mettre en avant, quelle que soit la taille de votre texte, qu'il s'agisse d'un simple courrier ou d'un rapport de 100 pages. Le lecteur sait ainsi d'emblée ce que vous voulez lui dire. On oublie souvent en effet qu'un écrit est un support de communication. Il s'agit de transmettre un message, et non pas d'écrire pour se faire plaisir ou pour noircir du papier. Une bonne lettre, par exemple, ne se juge pas à l'aune de sa longueur ni de son style alambiqué, mais de son efficacité auprès de son destinataire.
